Un refuge fabriqué par l’homme n’est pas considéré comme une ruche. Sa conception ne permettant pas l’accès aux abeilles ni à leur miel, ce nichoir ne fait donc pas de son propriétaire un apiculteur. Les abeilles qui colonisent une cavité de leur plein gré sont considérées comme sauvages.

L’installation d’un refuge pour abeilles n’implique pas d’obligations, comme celles imposées à un apiculteur selon des modalités définies par instruction du ministre chargé de l'agriculture.

Contrairement à une idée reçue, les abeilles ne sont pas inscrites dans la liste des espèces protégées. La notion d'espèces protégées est issue de la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. Cette loi a permis d'établir des listes d'espèces protégées et une liste d'interdictions comme la détention, la vente, l’achat, le transport, la capture. L'abeille mellifère n'a donc pas vocation à figurer sur le liste des espèces protégées.

Toutefois la destruction des colonies est interdite. Seule est autorisée la destruction des colonies d'abeilles fondées par des essaims volages qui constitueraient une gêne pour l'homme ou les animaux domestiques. Une colonie installée dans un nichoir comme préconisé ne saurait être détruite.

Féral, du latin fera, bête sauvage, désigne les animaux domestiques qui retournent à l’état sauvage. Une colonie d'abeilles  provenant d'une ruche, devient férale en investissant d'elle même une cavité, pour y vivre à l'état sauvage.